Dès cette année, les communes signataires du Pacte Climat sont encouragées à s’engager dans les démarches de l’économie circulaire.
À cette fin, un catalogue de mesures spécifiques à l’économie circulaire est mis à leur disposition et elles peuvent obtenir leur certification dans ce domaine. En parallèle, les conseillers climat reçoivent une formation spécifique en la matière.
Qu’est-ce que l’économie circulaire ?
L’économie circulaire est un modèle économique qui a pour objectif de produire des biens et des services qui n’engendrent plus de déchets, réduisant ainsi la consommation et le gaspillage de ressources ou de matières premières.
Dans une économie « classique », les ressources sont utilisées pour manufacturer un produit qui en fin de vie devient un déchet. Parfois, le recyclage permet d’allonger la durée d’utilisation de ces ressources, mais dans la majorité des cas, un « recycling » correspond à un « downcycling » et le produit devient finalement un déchet. On parle alors d’économie linéaire.
L’économie circulaire vise donc à mettre en œuvre les ressources de façon à concevoir des produits qui permettent une réutilisation fréquente de ces produits, sans qu’ils soient affectés et ne deviennent des déchets. L’économie circulaire commence par la conception du produit, le choix des ressources et matériaux utilisés et la façon dont le produit est façonné et mis en place. Ces aspects permettent au produit lui-même ou à ses composants d’être directement réutilisés en fin de vie.
Prenons l’exemple d’un bâtiment : dans une vision idéalisée de l’économie circulaire, les éléments de construction du bâtiment (poutres, dalles, murs, isolation thermique, revêtements de sol …) sont conçus et montés de façon modulaire, réparable et démontable, afin de permettre une réutilisation lorsque le bâtiment est censé ne plus être utilisé. Le bâtiment, avec ces éléments de construction, constitue ainsi un « réservoir » de matériaux (appelé aussi « banque de matériaux ») réutilisables après démontage pour un autre bâtiment.
L’économie circulaire a également un lien étroit avec la distinction entre possession et utilisation d’un produit, et de ce fait avec l’économie de partage. Souvent, on veut utiliser un produit et pas nécessairement le posséder. S’il est possible de partager un bien entre plusieurs utilisateurs, alors les coûts seront réduits ainsi que l’impact sur l’utilisation de ressources et l’environnement.
Pourquoi l’économie circulaire dans le Pacte Climat ?
Bien évidemment instaurer une économie circulaire ne se fait pas du jour au lendemain et implique une multitude d’acteurs de la société. Les communes sont un maillon important de cette chaîne, d’une part parce que les aspects de l’économie circulaire les concernent en tant qu’acteurs économiques, d’autre part parce qu’elles peuvent initier et faciliter la mise en place de l’économie circulaire auprès des citoyens et des entreprises.
L’économie circulaire permet non seulement une meilleure protection des ressources, de l’environnement et du climat, mais également des avantages économiques ainsi qu’un renforcement de la cohésion sociale par des activités de partage et de réparation (sharing and repairing).